Début juillet, on m’a proposé ce coussin pour le glisser à l’intérieur de la housse aux couleurs de la joie.
Souvenir d’enfance, le Noël d’une petite fille …
Quel dommage de camoufler cet appliqué à l’intérieur d’une housse de coussin, j’ai eu envie d’essayer de le transformer en tableau.
C’est tout de même une mission de confiance, je trouve , de bricoler un souvenir d’enfance … mais alors là, j’ai eu quartier libre !
Je ne voulais pas trop dénaturer l’appliqué d’origine : style années 70, couleurs délavées par le temps, sujet romantique, un peu désuet, charmant ! En l’observant, quelques idées me sont venues spontanément pour le modifier en douceur. Et il y avait nécessité à restaurer certains morceaux usés.
Tout d’abord, puisque c’était le projet initial, j’ai procédé au vidage du coussin et à la récup du rembourrage…. que j’ai lavé et utilisé pour la housse aux couleurs de la joie.
S’en est suivi un bon lavage à la main et un séchage au vent de la housse avec l’appliqué. Certaines taches ont persisté, une opération camouflage sera nécessaire, on verra ça le moment venu.
J’ai fait une petite liste des trucs à réparer : les mains, les pieds, les jambes dont la feutrine est bien usée, la dentelle abimée au bas de la robe, puis j’ai commencé par découdre les bandes fleuries qui encadraient l’appliqué, du même tissu que celui utilisé dans la robe, ça peut servir, et la dentelle.
Préparer ma palette : c’est toujours une étape réjouissante d’aller fouiller dans mon bazar, y choisir quelques matières qui pourraient s’harmoniser avec l’appliqué, en fonction des réparations à faire et des quelques idées.
Les idées : élargir la robe, en faire une sorte de robe-tablier, rajouter deux grands liens au dos de la robe, changer la ceinture en velours trop épais, mettre une prairie sous les pieds de la fillette , fleurir les branches qu’elle tient dans sa main …
Il fallait du coton jaune pour réparer les mains et les jambes, du cuir pour les chaussures, de la dentelle pour remplacer celle du bas de la robe…
… et aussi différents unis, écru pour une bande en haut afin d’y glisser une baguette et pouvoir suspendre le tableau, beige pour doubler au dos.
Pour sortir du format carré du coussin d’origine, je voulais utiliser l’écru récupéré au dos du coussin afin de rajouter une bande écrue en haut, une en bas, et une dentelle ancienne coloris écru pour que le rajout de bandes ne choque pas trop…
La robe-tablier :
Pour la gonfler, j’ai rajouté des tissus fleuris devant et derrière, en utilisant entre autre le fleuri récupéré sur les cotés du coussin. je l’ai aussi utilisé pour les deux lanières qui flottent au vent.
Après quelques essais de dentelles en bas de la robe, j’ai finalement préféré rajouter un volant fait des différents tissus déjà présents dans la robe, et accentuer ainsi le style patchwork années 70.
Je me suis inspirée d’une image trouvée dans un vieux livre, et d’une mini poupée que j’ai adoptée il y a peu de temps.
Même si ça ne se voyait pas trop, la ceinture blanche faisait une épaisseur que je ne trouvais pas jolie, A la place j’ai mis un petit coton marron fleuri, et j’en ai mis aussi un peu dans le volant.
Les chaussures sont découpées dans une chute de simili-cuir marron clair. Les mains et les jambes sont en coton jaune.
J’avais envie de fleurir les branches, et pour cela j’ai récupéré sur un napperon troué des jolies roses crochetées, qui s’harmonisaient bien avec le tissu de la prairie. Deux roses sauvages sont écloses au bout des branches.
Sur le fond écru, près des branches, il y avait une tache à camoufler. Par chance, javais des cotons à broder aux bonnes couleurs. Alors j’ai brodé une branche supplémentaire, et une troisième rose est venue cacher la tache !
Voilà un avant/après.
Ah, dans ce jeu improvisé des différences, il y en a une dont je n’ai pas parlé… A vous de jouer.